Niji Rennes

« Je suis passionné par la chose entreprise »

Portait d'Hugues Meili, PDG de l'entreprise Niji

P-DG de Niji, président de Kurmi-Software, président du directoire de Bretagne Développement Innovation (BDI), membre du conseil de surveillance de Delta Dore et administrateur du groupe Lacroix … Hugues Meili multiplie les engagements dans le monde économique.

Hugues Meili
Hugues Meili

Hugues Meili est un homme occupé.  « Si les activités de mes sociétés Niji et Kurmi-Software me passionnent, celles des autres m’intéressent aussi énormément : voir ce qui se passe dans des secteurs différents du mien aide à comprendre la richesse du tissu économique régional. J’apprends beaucoup en participant à la gouvernance de belles entreprises comme Delta Dore et Lacroix, j’en tire énormément de plaisir aussi ; ça nourrit ma passion pour la chose entreprise. »

Des choix forts

Niji accompagne la transformation numérique des entreprises de tous secteurs économiques et de toute taille. Sa force ? « Réunir sous un même toit trois métiers généralement objets d’entreprises distinctes et qui se parlent peu : le conseil, le design et la réalisation technologique », explique son fondateur. « Un choix qui permet, au-delà de l’exercice à l’unité de chacun des métiers, leur mise en synergie pour un accompagnement de nos clients de l’idée à la réalité ».

Chez Niji, on ne parle ni rachats, ni fusions, ni levées de fonds. « On peut sembler à contretemps de notre époque », sourit Hugues Meili, « mais on assume notre choix d’une croissance organique et autofinancée. Nous nous sommes construits en gravissant une à une les marches de l’escalier, avec l’humilité et le pragmatisme d’un paysan breton. » Résultat : un socle solide, une culture d’entreprise très forte, des clients fidélisés.

« Une religion ou je me sens bien »

Hugues Meili s’est installé en Bretagne « par amour de la région et de ses habitants ». A 34 ans, cet Alsacien de naissance, de père Suisse, installé à Paris pour raisons professionnelles, a décidé de retrouver l’environnement stimulant de ses débuts en devenant son propre patron. « Et tant qu’à faire, de créer mon entreprise en Bretagne, où je me sentais tellement bien. J’ai fait coïncider ce choix de vie avec mon envie d’entreprendre. » Le jeune dirigeant s’installe à Rennes en 2001, « très bien accueilli et accompagné par la direction du développement économique de Rennes Métropole », et à Issy-les-Moulineaux « puisque la majorité des centres de décision des grandes entreprises que nous ciblions était à Paris. Pour prospérer, il fallait ne pas regarder qu’à l’Ouest. » 18 ans plus tard, Niji représente plus de 800 emplois – dont 200 à Cesson-Sévigné -, s’est installée à Nantes, Lille, Lyon et Bordeaux, et affiche un CA de 72M€ en 2018, prévoyant d’atteindre les 100 M€ en 2020. Une implantation en Asie verra le jour en 2019.

Oser le partage

Le P-DG a trouvé un équilibre entre vie professionnelle et vie privée. Dès qu’il le peut, il se rapproche de la mer et de la voile, ou rejoint l’une de ses îles favorites, telle que Belle-Ile-en-Mer. « J’ai refusé de devenir esclave de mon entreprise. » Comment ? « En osant notamment faire monter à bord un directeur général délégué, Parisien, véritable second à qui je confie totalement la barre quand je descends à quai. Je fonctionne avec Jérémie Manigne sur le modèle du binôme Président – DG, ou si vous préférez, skipper propriétaire – barreur. Ça me donne la liberté de me ressourcer en quittant régulièrement Rennes le vendredi pas trop tard pour n’y revenir que le lundi pas trop tôt, de ne pas vivre le nez dans le guidon comme trop de dirigeants. C’est un message que j’aimerais faire passer aux entrepreneurs du territoire : n’ayez pas peur de partager le pouvoir, acceptez un vrai second qui va vous contredire, vous challenger, osez le sang neuf, prenez le risque : le binôme vous permettra de souffler et, en prime, donnera de la puissance à votre entreprise. »

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